Après un long trajet à vélo, Maman Souris déguste sa glace allongée sur la plage.
Les enfants se sont dépêchés de mettre leur maillot de bain pour aller nager dans la rivière.
Elle se dit qu’elle va (enfin) pouvoir souffler un peu ?
Mais à peine allongée, voilà que Souricette, pousse un cri : « Maman ! «
C’est Souricette, la cadette qui appelle à l’aide.
« Maman ! Maman ! Souriceau m’éclabousse tout le temps ! «
Souricette, qui ne sait pas encore nager, a enfilé sa bouée.
Mais elle a aussi pris précaution de mettre son masque et son tuba.
Maman lui répond : « mais Souricette, tu es déjà mouillée ! »
« C’est souriceau, il fait des éclaboussures dans les yeux ! »
Mais lui dit Maman : » tu as un masque et même un tuba ! Que veux tu qu’il t’arrive ? »
Et Souriceau se lance avec entrain du ponton pour plonger tête la première.
« Arrête » crie Souricette. « Maman, à l’aide ! »
Mais contre toute attente, Maman prend l’appareil photo posé à côté d’elle sur sa serviette de plage et là …
Elle dit à souriceau : « Vas-y, recommence, je vais te prendre en photo ».
Magnifique ce plongeon, n’est-ce pas ?
Ca éclabousse un peu, forcément, mais quel style !
C’en est trop ! Voilà que Maman a pris le parti de Souriceau !
D’évidence, ce n’est pas aujourd’hui que Souricette apprendra à nager.
Finie la baignade en rivière ! Elle sort de l’eau et décide de faire des pâtés de sable.
Et finalement, le calme revient.
Maman retourne s’assoir sur sa serviette, et continue sa lecture.
Les maillots et accessoires sont de Marianne Design, dessinés par Eline.
Le mécanisme
On voit en vue latérale le mécanisme en escalier qui permet à cette scène de s’organiser en plusieurs plans.
Souriceau, qui repose sur une languette de rhodoïd, est monté sur un pivot.
A l’ouverture il pivote pour passer de derrière à devant Souricette, pour éclabousser sa petite sœur.
Apprendre à nager
J’aimerais en profiter pour donner un coup de gueule dirigé vers les pouvoirs publics.
J’ai encore entendu récemment aux informations que plusieurs enfants se sont noyés faute de savoir nager.
Eh oui, tout le monde n’habite pas en bord de mer !
A l’époque de ces souvenirs, il y avait une plage de sable fin au bout de la rue où j’habitais.
Les pouvoirs publics y étalaient chaque année le sable de Loire exploité un peu en amont, pour compenser l’érosion du fleuve. On peut dire que c’était très développement durable : le sable exploité servait pour fabriquer les maisons, mais il servait aussi pour notre plage.
Le sable avait moins de 1km à faire pour nous contenter !
Tous les enfants savaient nager car on avait deux gendarmes qui surveillaient l’espace baignade entièrement sécurisé et gratuit. Les gendarmes donnaient chaque matin des cours de natation, eux aussi parfaitement gratuits.
Tout le monde y trouvait son compte : les enfants apprenaient à nager, les parents savaient leurs bambins entre de bonnes mains, et les gendarmes tissaient un lien positif avec la population.
La ville a décidé que ce n’était pas hygiénique, et qu’il fallait quelque chose de plus « attractif » avec des toboggans aquatiques au lieu des toboggans de plage. Alors ils ont construit un complexe adossé au camping sur l’autre rive du fleuve. Bref l’entrée désormais est à 15 € par personne : imaginez une famille de 2 ou 3 enfants plus un adulte ! Et évidemment, les cours de natation sont payants. Désormais c’est une piscine de béton qui vous attend : finis les pâtés de sable ! Quand les enfants arrivent aux cours de natation scolaires obligatoires, c’est tout juste s’il savent barbotter !
Et on s’étonne ensuite qu’il y ait des accidents !
marie1958
coucou art
superbe carte pop up
bisous
ARTournadre
Grand merci Marie, grosses bises,
Anne.